Visite de l’exploitation de Jean-Louis Lafon

PH12 en visite dans le Cantal…

Cette année, pour la sortie annuelle hors département, une cinquantaine d’éleveurs de PH12 ont été visiter l’élevage de Jean-Louis Lafon.

Un peu d’historique

Jean-Louis Lafon s’est installé en 1998 en GAEC avec un voisin. Il avait repris la moitié de l’exploitation familiale soit 30 ha et 30 vaches allaitantes. Le GAEC comptait 50 VA et 200 000 litres. En 2005, le GAEC est dissous, Jean-Louis revient sur l’exploitation familiale et transforme les 30 VA en quota ce qui ajouté aux attributions JA et au quota familial lui donne une référence de 225 000 litres.
Aujourd’hui, après TSST, le quota est de 250 000 litres, les 12 Salers restantes seront vendues d’ici la fin de l’année. Un nouvel atelier est en cours de démarrage, il s’agit dans un premier temps de transformer tout le lait en AOC Salers du 15 Avril au 15 Novembre, puis à terme si des marchés sont trouvés, de transformer en AOC Cantal le reste de l’année et de passer donc en 100 % vente directe.
Cette nouvelle orientation a nécessité la construction d’une fromagerie et l’embauche d’un salarié à temps plein. En effet, en AOC Salers, le lait ne peut être réchauffé, il doit être ensemencé à 33°C dès la fin de la traite que ce soit le soir ou le matin. Le travail en fromagerie demande 4 heures de temps chaque demi-journée. Après 8 jours d’affinage, les tommes sont reprisent par un affineur proche, il termine la transformation et se charge de la commercialisation pour celles en AOC Salers mais pas en AOC Cantal. Pour cette partie, il ne réaliserait que l’affinage d’où l’obligation de trouver des marchés avant de s’engager.

L’élevage

Les 66 ha de SAU comptaient 10 ha de maïs ensilage mais pour respecter le cahier des charges des 2 AOC, il n’en reste que 6. 15 ha seront ensilées en herbe, 3 ha sont en céréales, le reste est en prairies naturelles. L’AOC Salers impose une alimentation tout herbe seuls 5 kg MS autre sont autorisés soit 3 kg de maïs grain, 2 kg de correcteur azoté et 1 kg de foin. L’hiver l’AOC Cantal autorise 15 kg maximum de maïs ensilage, ils seront accompagnés d’ensilage d’herbe, de foin et de correcteur azoté.  Les céréales sont vendues.

Côté génisses, la phase d’allaitement durait jusqu’à 5 mois. Elles recevaient 3 litres par repas et 2 repas par jour plus du foin mais pas de complément. Aujourd’hui avec la transformation du lait, le sevrage sera réalisé plus tôt, les génisses recevront soit une VL soit du maïs humide et du correcteur azoté selon les périodes. L’hiver, comme les taries, elles ont du foin et des refus des laitières, en saison, elles pâturent. L’intégration aux adultes est réalisée, en moyenne, 10 jours avant le vêlage.

Côté reproduction, les génisses sont mises à l’insémination entre 18 et 24 mois en fonction des besoins et des objectifs. Une receveuse attendra la transplantation, une espoir pour les concours se fera en fonction de son gabarit.

Les taureaux utilisés actuellement sont Damion, Terasson, Kiet, Charles, Spirit, Astre. Le choix de taureaux confirmés est prévalent sur celui des jeunes. Quelques jeunes sont utilisés comme Dolman ou Laurin mais ponctuellement. Les objectifs sont essentiellement la morphologie et garder une note globale élevée, gage d’homogénéité du troupeau pour avoir du plaisir à traire de bonnes vaches. Les nouvelles orientations de l’exploitation vont aussi jouer sur le choix des taureaux car plus il y a de taux, plus la transformation est favorisée. Ces nouvelles orientations risquent aussi d’influencer le choix des animaux pour les concours car le cahier des charges en limitant les apports autres que de l’herbe, limite aussi la production des animaux et donc l’accès aux différents minimas.

Les pointages

Adultes Jeunes
Note Globale 87,2 85,3
Membres 85,2 83,5
Index Membres -0,2
Mamelle 87,8 86,1
Index Mamelle 0,6
Solidité Laitière 86,9 85,9
Format 87,1 84,7
Index Morphologie 0,8
Index Capacité 0,8
Index Cellules -0,1

 

Les photos de la journée

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