En mars, la journée hors département a conduit les éleveurs dans le Tarn et Garonne au GAEC de CALVIGNAC.

Le Gaec de Calvignac est situé à côté de Caussade, une région qui compte de moins en moins d’éleveurs. En effet, peu d’exploitations sont reprises et de nombreux éleveurs se tournent vers les grandes cultures. Une situation difficile (isolement, devenir de la CUMA) pour les deux associés du Gaec de Calvignac, qui les a incitée à développer les deux ateliers lait et porcs et créer un atelier de transformation des porcs. L’entreprise participe pleinement au dynamisme de la région agricole puisqu’elle emploie de nombreux salariés.

L’exploitation est implantée sur des sols argilo-calcaires et comprend 100 ha de SAU dont une partie est irriguée. On retrouve trois assolements différents : une rotation blé/maïs semence, une sole destinée à l’alimentation des vaches ray-grass /maïs ensilage ainsi qu’une rotation blé/orge/tournesol menée sur des parcelles non irrigables. On retrouve aussi 8 ha de prairies naturelles menées en foin en 1ère coupe où pâturent ensuite les taries et génisses. Destinée à l’alimentation des vaches, la culture de maïs est particulièrement intéressante ici. En effet, son coût est très bien maîtrisé (rendement élevé permis par l’irrigation et la situation pédo-climatique, pas d’engrais minéral apporté du fait de l’utilisation de lisier de porc).

La structure agricole comprend un atelier de vaches laitières et un atelier porcin. En 2000, a été créé un atelier de transformation de viande porcine. Cette unité est gérée par les membres du Gaec et une autre personne. Les carcasses sont transformées en saucisse fraîche et découpe, le tout vendu en barquettes et livrées au réseau local de grande distribution. On trouve également de la fabrication de pâté, fricandeaux et boudins qui sont conditionnés sous vide. L’atelier de transformation emploi 10 salariés et l’exploitation agricole 4,5 temps pleins.
L’atelier porcin (naisseur-engraisseur) comprend 300 truies. L’aliment destiné aux cochons est élaboré directement à la ferme grâce à une fabrique automatisée. Un porcher est employé à plein temps. La maternité produit 3000 porcelets par an dont les 2/3 sont engraissés sur place. Les éleveurs ont fait le choix d’investir dans un important outil de stockage (capacité de 1000 tonnes). De ce fait, il leur est possible d’acheter directement la céréale aux producteurs locaux à la récolte.

L’atelier bovin est composé 66 vaches laitières à 9000 l de lait. Un vacher est employé sur l’exploitation.
Les vaches laitières consomment toute l’année une ration complète mélangée composée de 25 kg de maïs (limitation volontaire pour maîtriser la teneur en amidon de la ration), 6 kg d’ensilage d’herbe, 3 kg de foin de luzerne, 4 kg de blé traité à la soude caustique, 3,5 kg de soja, 1,5 kg de colza et d’un peu de pulpe de betterave, de paille et de mélasse. Depuis quelques années, les éleveurs n’emploient plus d’aliment minéral pour les animaux en lactation. Ils réalisent cependant des cures de sélénium, cuivre et zinc.
Les taries consomment de la paille et 1/3 de la quantité de ration des vaches en lactation.
Les velles sont élevées au lait en poudre à un repas par jour 15 jours après naissance.
Les génisses ont à disposition jusqu’à 6 mois un peu de la ration des vaches laitières ainsi que de la paille et un aliment minéral. Ensuite et jusqu’au vêlage, elles reçoivent une ration sèche à base de foin. L’aliment concentré (3kg/génisse/jour) comprend 35% de blé, 30% de pulpe de betterave, 15% de tourteau de soja, 10% de tourteau de colza et 10% de bouchons de luzerne. Les génisses sont pesées tous les 15 jours pour vérifier le bon déroulement de la croissance (objectifs : 100 kg à 2 mois, 250 kg à 6 mois). L’utilisation régulière du licol facilite les futures opérations de contention et de transport.
Le travail de sélection génétique est principalement mené sur les taux, la morphologie et la mamelle. Au Gaec de Calvignac, on recherche avant tout des vaches solides qui vieillissent bien.

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