Toute l’équipe de PH12 vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d’année

Le partanariat avec la SOBAC pour l’édition du bulletin ayant pris fin, en attendant un nouveau partenariat (en cours d’élaboration) , nous vous proposons un bulletin numérique. Il n’y aura pas d’envoi papier pour ce bulletin.

Edito :
Féminine ?
J’entends souvent, dans le milieu des concours d’ Holstein, employer le mot de féminité pour parler des vaches ! Je cite certains commentaires : « La vache en première place …. pour la féminité de son encolure ». Je crois qu’il y a assez de mot dans la langue française pour laisser la féminité aux femmes et arriver à décrire les vaches avec d’autres mots : caractère laitier, raffinement, élégance…
La recherche du caractère laitier a été une méthode ancestrale pour choisir les animaux qui semblaient les plus appropriés pour faire du lait. Nous sommes d’accord pour dire que la race Holstein a une certaine prédisposition à faire du lait donc la recherche de la finesse n’est sûrement pas un objectif principal !
Et pourtant, les concours regorgent de vaches étroites comme des sardines, fines comme la Dépêche du Dimanche (sans le programme TV). Heureusement, elles ne s’imposent pas toujours mais parfois hélas le raffinement prend le dessus sur la force.
Pourtant, nous savons tous que le caractère laitier extrême n’est pas un signe de longévité, alors pourquoi le mettre en avant dans les concours ?
Deuxième question, pourquoi certains juges-éleveurs préfère le raffinement quand ils jugent un concours et la puissance et la force dans leurs élevages personnels ? Cela prouve qu’ils connaissent les vaches efficaces pour eux !
Les éleveurs Homéopathes parlent souvent de 2 types de vaches, les phosphoriques et les calcarea. Je ne fais pas d’homéopathie mais j’ ai remarqué qu’ils préféraient avoir des vaches larges, puissantes et solide correspondant à calcarea.
Le type phosphorique, étroit et raffiné, ne leur apporte que des occasions de pratiquer l’homéopathie et plus si affinité…
Les producteurs qui font 12000 L par vache préfèrent les vaches puissantes, les producteurs de montagne veulent de la puissance, les producteurs bio cherche aussi la puissance et, on nous met en avant dans les concours la FEMINITE.
Féminine, ce mot me rappelle la grande époque des Serènes de Lunac, basketteuses féminines de Nationale 1.
Elles comptaient dans leurs rangs une basketteuse américaine de 90 kg, 1m97, et chaussant du 48.
Très efficace, puissante comme un porte-avion …. mais aussi féminine que moi…
Elle avait sauvé le club de la relégation, grâce à son physique de déménageur.
Elle s’appelait BETH, c’est un nom prédestiné : la BETE du ROUERGUE.
Ah, c’était pas KIM BASSINGER, notre BETH Américaine, elle avait plutôt l’élégance de Mr Riberi, même si, elle parlait le français « très plus mieux que lui ».
Mais elle était venue pour gagner des matchs de Basket, et pas pour défiler chez Jean Paul Gauthier.
Fabhols

Compte rendu de la journée technique du 21 Novembre à Baraqueville

Cette année, l’association avait décidé d’aborder deux sujets important pour les exploitations laitières : le maïs et la préservation du sol contre l’érosion d’où le titre « Du champ à l’auge »…

La première conférence fut animée par Laurent Guereiro, directeur de la société RAGT 2n. P1070234
Il nous a présenté le programme de recherche du maïs. La société RAGT consacre 14 % de son chiffre d’affaire à la recherche, elle possède 18 stations en Europe qui travaillent sur 26 espèces. Pour le maïs, 3 stations suivent le programme tardif ( indices 330-550) et 4 stations suivent le programme précoce (indices 180-330) dont la station de Druelle.
Les axes de recherche d’aujourd’hui sont :
– le rendement. Il connaît une stagnation sur les 20 dernières années, la recherche souhaite continuer à le faire évoluer. Dans l’objectif rendement sont compris stabilité des rendements et qualité.
– la digestibilité des parois, la teneur en amidon, la valeur d’utilisation pour les bio gaz.
– la résistance à la verse, la vigueur précoce (la capacité du maïs à être vigoureux en début de culture), la tolérance aux maladies, le stay-green (sa capacité à rester vert en fin de cycle).
– La tolérance à la sécheresse. Trois stratégies pour le maïs : l’esquive (la précocité), l’évitement (un système racinaire performant), la tolérance (le maïs ferme ses stomates, respire moins et a des feuilles moins perméables pour limiter l’évaporation).

Il faut en moyenne 10 ans pour créer une variété hybride. Pour réduire ce temps à 4 à 6 ans, dès que la saison est terminée en Europe, les variétés sont testées en Amérique du sud, ainsi les chercheurs réalisent 2 saisons sur une année. Par l’hybridation, la recherche cherche un effet additif mais les résultats ne sont pas systématiques.
La sélection se pratique par effet entonnoir : des milliers de variétés hybrides sont choisies au départ, au premier crible il en reste une centaine, au deuxième crible 30 à 50 qui seront hybridées deux fois. Au final, chaque année 5 à 6 variétés nouvelles sont inscrites au catalogue français (1 à 3 pour la société RAGT).

Aujourd’hui, comme pour la génétique animale, la recherche utilise le génotypage. Pour Laurent Guereiro, le génotypage vient en complément des observations aux champs qui resteront pour lui indispensables.

Côté OGM, les résultats ne sont pas significatifs dans la résistance à la sécheresse. La sélection classique obtient des résultats équivalents voir meilleurs.

PS : 15 940 000 ha de maïs pour l’ensilage sont cultivés en Europe, 2 940 000 ha en France.

La deuxième conférence fut animée par Sarah Singla, agricultrice à Pont de Salars sur une exploitation qui travaille uniquement en semis direct depuis plus de 30 ans. P1070237

Sarah a commencé par nous rappeler quelques éléments. L’érosion a lieu lorsque le sol est nu, lorsqu’on travaille 1 ha, 1 mm de poussière équivaut à 1 m3 de sol qui part en fumée. Un sol nu en été peut atteindre la température de 53 °C alors qu’un sol couvert au même endroit ne dépassera pas la température de 25 °C soit 28 ° C d’écart et autant d’évaporation économisée.
La battance est la création d’une fine couche imperméable, elle diminue le taux d’infiltration de l’eau, elle réduit les échanges entre l’atmosphère et l’air du sol, elle crée une résistance mécanique à l’émergence des plantules.
Le sol est un monde vivant, un habitat : lorsque la porosité est bonne (50 %), on y trouve 250 000 000 archebactéries, 100 000 protozoaires, 5 km d’hyphes, 500 nématodes bénéfiques, 15 000 000 bactériophages. Lorsqu’il y a collaboration entre les racines et les champignons, une plante va explorer 20 % de sol en plus.
Lorsqu’il y aura une bonne porosité et pas de zones de compaction, on aura une bonne stabilité des agrégats, une meilleure infiltration de l’eau donc une meilleure capillarité en période sèche et surtout un meilleur enracinement ( rappel le sol est organisé verticalement).
Enfin, un sol ne devient pas productif parce qu’il a reçu de grandes quantités de fumier et qu’il a été labouré.
Sarah propose de faire pousser des plantes en bonne santé au lieu de soigner des plantes malades, elle propose de remplacer le métal , la chimie, la phyto par du végétal et donc d’intégrer le système semis direct. En effet, le semis direct n’est pas à pratiquer seul, il s’intègre dans un système couverture-semis direct- rotation, sa réussite dépend de la vie du sol.
Pour avoir un sol vivant, il faut une bonne fertilité du sol c’est à dire une fertilité physique (porosité et stabilité), chimique (azote, phosphore, potasse, oligo éléments, …) et biologique (riche en organismes vivants cités plus haut).
L’élément clé pour intégrer le semis direct est la couverture du sol par les végétaux qui deviennent alors un investissement, une opportunité plutôt qu’une contrainte et un surcoût.
Un couvert végétal réussit ne s’improvise pas, il se construit. Le choix des espèces se fera en fonction des objectifs à savoir la gestion des adventices, la lutte contre la battance et l’érosion, un piège à nitrates, la structuration du sol par le système racinaire, la production de fourrages d’appoints, la production de biomasse (engrais verts), …

couvert sarrasin-phacélie-colza fourrager.Usage engrais vert et gestion des adventices

couvert sarrasin-phacélie-colza fourrager.usage engrais vert et gestion des adventices

Semis de céréales dans le couvert sarrazin-phacélie-colza. Le couvert a été détruit par la chimie au moment du semis

Semis de céréales dans le couvert sarrazin-phacélie-colza. Le couvert a été détruit par la chimie au moment du semis

Couvert avoine d'été, vesce, radis fourrager, trèfles, colza fourrager, implanté entre deux céréales pour un pâturage d'automne

Couvert avoine d’été, vesce, radis fourrager, trèfles, colza fourrager, implanté entre deux céréales pour un pâturage d’automne


Une fois cette première étape maîtrisée, le sol redevenu poreux et vivant peu accueillir des cultures en semis direct. Le semis direct devient alors une opération chirurgicale sans cicatrice. Dernier élément de la réussite du système semis direct est la rotation (alternance cultures d’été, cultures d’hiver, alternance des familles de plantes, …).

En conclusion Sarah nous propose deux adages :
« la difficulté n’est pas de comprendre des idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes » John Maynard Keynes
« ne regarde pas derrière en te demandant pourquoi, regardes devant en te disant pourquoi pas ! »

Pour plus d’information sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter 06 68 75 94 20


Erratum bulletin septembre présentation GAEC d’Aupiac :

La production annuelle des éoliennes est de 1 5000 000 KWh.

Palmarès Cournon :
8ème de section 1B : Guadeloupe (Outbond/Dramatic) du GAEC du Claus, Le Vibal
3ème de section 2B : Enjy (Damion/Wildman) du GAEC de St Hubert, Luc
6ème de section 2C : Elégante (Douglas/Negundo) du GAEC du Claus, Le Vibal

Palmarès St Etienne : Open Show génisses :
Concours génisses rouge :
7ème de section 3 : Honorine (Pitbull/Lyster) de Fabien Moly, Lunac

Concours jeunes présentateurs :
Catégorie 10-14 ans : 4ème Théo Delagnes, Grand Vabre
Catégorie 18-22 ans : 5ème Thibault Rouziès, Lunac

Jugement départemental par les jeunes au Lycée La Roque le 04 décembre : P1070254
Brandalac Julien, St Paul des Landes (15)
Vergnes Bastien, Arvieu (12)
Ramel Loïc, Mézères (43)

Les dates à retenir pour 2014 :
19 Février 2014 : assemblée générale à Almont les Junies, l’après midi visite de l’élevage de T Domergues.
24 Février 2014 : concours Prim’Holstein au SIA à Paris
06 Mars 2014 : voyage dans l’Ariège, visite du Gaec Font-Vives ( JLuc LEBRETON). 110 VL, quota de 1 000 000 litres, bâtiments logettes caillebotis, particularité : pâturage du 15 mars à l’automne.